dimanche 13 novembre 2011

Viajes, Viajes....le spectacle!

Avant le spectacle


  La troupe de CIMA


« Viajes, viajes » est un  voyage dans le temps qui permet à deux marins de découvrir l’histoire.
En première scène, les marins sont arrêtés par une sorcière qui se nomme Curiosidad (Curiosité). Cette dernière, une vieille sorcière perdant quelque peu la mémoire les aide à apprendre à voir le monde à défaut de les aider à réparer leur bateau.
Ils rencontrent d’abord un homme préhistorique, puis un pharaon qui leur montre les merveilles d’Egypte. S’en suit une aventure au Moyen Age ou les deux marins aident un roi, une princesse et un chevalier à libérer le royaume d’un affreux dragon.
Par la suite, avec l’aide d’un mage de la nature et de Curiosité, ils reviennent au temps présent et sont ébahis par leurs découvertes.



En somme, le message de la pièce est celui-ci : chacun doit faire appel à la curiosité afin d’apprendre, de voir les choses et d’apprécier les beautés du monde

lundi 22 août 2011

Segundo taller de teatro

Objectif : Prendre conscience de son corps

Pour ce deuxième atelier, j’avais prévu différents exercices.
J’ai commencé par une initiation au Yoga, en apprenant aux jeunes à respirer…


Le yoga :

 Le Yoga a une vertu décontractante et tranquillisante et permet de réduire les tensions.
La Respiration permet de développer la concentration et la qualité d’écoute, d’apaiser le mental, de prendre conscience de son schéma corporel et permet de se connaître soi-même.

J’ai alors expliqué comment se déroulait la respiration en Yoga. J’ai demandé aux jeunes de s’allonger sur le dos, de fermer les yeux et de commencer à respirer.
Plus tard, je leur ai demandé de s’imaginer dans l’herbe et de sentir toutes les parties du corps s’enfoncer de plus en plus. J’ai énuméré les différentes parties du corps.

Pour finir, je leur ai expliqué qu’ils pouvaient utiliser la respiration tout le temps comme un outil bénéfique pour soi. J’ai expliqué que lorsqu’ils avaient une douleur, ils pouvaient visualiser la douleur à l’inspiration et chasser la douleur mentalement durant l’expiration. L’air sort par le nez durant l’expiration, l’image mentale de chasser la douleur pendant l’expiration est donc élémentaire  et logique.

J’ai utilisé différentes images pour arriver à expliquer la respiration. L’image d’un ballon qui se gonfle doucement et qui se dégonfle de la même manière.

Le temps de préparation pour le deuxième atelier a été long car je me suis rendue compte a ce moment là que l’espagnol n’était pas ma langue maternelle… Le temps de décomposer tout l’exercice et de le traduire ensuite….En attendant, j’ai appris plein de mots.

Pour les exercices d’expressions théâtrales, je dois remercier une amie qui se reconnaîtra si elle lit le Blog. Il y a un site québécois qui s’appelle Dramaction. Un site où différents professeurs de théâtre publient des exercices d’expressions corporelles.

Calentamiento : (échauffement)

Tous les acteurs sur scène doivent marcher en occupant tout l’espace, peuvent se regarder mais le plus important est de n’avoir aucune expression et de ne pas rire…
Pas si facile !

La silla de las sensaciones: La chaise des sensations

Une chaise est disposée sur scène:

Je distribue à chacun un petit papier sur lequel est écrit une émotion :
La tristesse, la joie, la colère, la fierté, la colère, la honte, le désir, la culpabilité….
Chacun doit essayer de traduire l’émotion avec le visage et le corps sans parler…
Les  autres doivent essayer de deviner l’émotion interprétée.

El titere : (le pantin)

Objectif : développer l’observation entre acteur

Les jeunes doivent se mettre par groupe de deux : 1 pantin avec un marionnettiste

Le pantin doit s’allonger sur le sol et le marionettiste doit faire bouger le pantin avec les fils imaginaires.
A la fin, le pantin doit se retrouver debout.
Le pantin et le marionnettiste doivent être synchro, aller à la même vitesse et dans la même direction.

El ejercicio  del cristal: (l’exercice de la vitre)

Un couple à l’aéroport se sépare. La porte se ferme mais l’homme à oublier une chose et essaye de le dire à sa femme.
Chacun d’eux se trouvent d’un côté de la porte.
Pour faire comprendre et deviner à l’autre, l’homme peut articuler sans émettre aucun son et peut mimer aussi. La femme doit deviner la chose oubliée par l’homme.

Fin de séance:

C'est vrai que la séance n'a pas été de tout repos. Les jeunes sont plein d'énergie et il s'agissait pour moi de canaliser tout cela...en espagnol... Mais je pense que les jeunes ont appréciés...tous m'ont remercié...Ca fait plaisir!!!

dimanche 21 août 2011

Primer Taller de Teatro

Durée : 2h
Objectif : Prendre connaissance des costumes et se lâcher…

J’ai préparé le gymnase qui est grand et lumineux, un bon endroit pour s’exprimer.
J’ai récupéré un vieux miroir et j’ai sorti tous les costumes que j’ai trié par thème.
J’ai disposé le grand tapis au centre qui représente la scène.

Improvisation :

Ensuite, j’ai demandé à tous les jeunes de s’asseoir devant la scène. J’ai demandé à chacun de choisir un costume et de faire une petite improvisation incarnant le personnage choisit.

Mission accomplie :

Les jeunes se sont déguisés sans problème. Les plus timides ont choisi les costumes qui les recouvraient le plus. Les moins timides se sont déguisés en sorcière…
J’appréhendais un peu car il y a beaucoup de costumes féminins mais finalement cela ne les dérange pas beaucoup…

Pleins de rire et de jolis sourires pendant les poses photos…
Tous voulaient essayer pleins de costumes…

A la fin de l’atelier, avec les petits et les plus grands, je me suis rendue compte de l’énorme potentiel que j’allais pouvoir exploiter avec mes jeunes artistes, tous remplis de créativité.

Mise en place de mon atelier avec le coordinateur des activités de CIMA.

J’ai expliqué à Henry que j’avais le projet de faire un spectacle le 31 août. Cela tombe bien c’est un mercredi et une fois par mois il y a la « tarde de talentos ». Il s’agit de présenter les  talents de chacun. Le 31 permettra de présenter l’œuvre des enfants et des jeunes. Le but étant de valoriser le travail et la participation des jeunes, avec une finalité bien précise.

Cimaventura....

Remerciements :

…Avant d’écrire les articles concernant principalement l’atelier théâtre…

Je tiens à remercier toutes les personnes de mon entourage qui m’ont soutenues dans mon action en me donnant des costumes et en m’encourageant dans mes démarches.

Merci à Vous, qui avez recherché au fin fond de vos armoires, dans votre greniers ou je ne sais où encore…
Merci à Vous, qui m’avez soutenu avec votre soutien et vos diverses collaborations.

Grâce à vous, j’ai pu réaliser ce profond désir «  d’aller me rendre utile, ailleurs »...
Grâce à Vous, j’ai pu compléter ma valise de déguisement...
Mais surtout grâce à vous, j’ai le droit à une montagne de rires et de sourires à chaque atelier passé en compagnie de mes jeunes acteurs…

                                                                           Muchissimas Gracias a Ustedes…

dimanche 31 juillet 2011

Etape 6 : Puno

Je retourne à Copacabana et reprend aussitôt le bus pour Puno. Au départ, je ne devais pas m’arrêter à Puno et devais reprendre un bus pour Arequipa directement après.

Problème :

J’ai utilisé  mes derniers bolivianos pour prendre un super petit déjeuner sur la plage de Copacabana avant de repartir au Pérou.
J’arrive au terminal de bus de Puno et la misère commence…
Impossible de retirer d’argent dans la seule et unique machine du terminal. Aucun sous en poche à part 30 centimes de soles, je commence à me demander ce que j’allais faire.
Je rencontre des français qui m’explique que ma banque a pu bloquer ma carte (pourtant j’ai retiré un certains nombre de fois sans problème).

Conseil : Prévenez toujours votre banque quand vous partez à l’étranger.
Dans mon cas le problème finalement ne venait pas  de ma carte mais de la machine. Cela  peut arriver que la banque bloque la carte par sécurité.

Ne sachant pas quoi faire, je décide d’aller sur internet pour essayer de prévenir qui je peux et essayer de contacter ma banque (avec skype). J’explique donc au monsieur du service internet que je n’ai pas d’argent pour payer mais qu’il faut absolument que je contacte ma banque pour essayer de débloquer cette situation.
A ce moment là, un jeune homme se retourne, il est mexicain et s’appelle Joel et me propose d’aller sur son poste.
Nous étions un samedi avec 7heures de décalage horaires, je n’allais pas pouvoir faire grand-chose.
Mon ami mexicain m’explique qu’il ne faut pas que je m’en fasse  et qu’il va m’aider pour aujourd’hui.
Nous sommes allés sur le marché, il a acheté des fruits, une tasse en plastique pour que je puisse boire le café avec lui au bord du lac. Joel avait un mini réchaud et une petite gamelle pour faire chauffer de l’eau. 
Nous avons discuté avec deux policiers qui nous ont permis de nous installer à un endroit sympa. Joel leur a offert le café puis nous sommes partis à la recherche d’un hôtel pas cher (10 soles).
Le lendemain, j’ai pu retirer de l’argent mais comme j’étais fatiguée de voyager toute seule j’ai décidé d’accompagner mon ami mexicain à Cusco et de retourner ensuite sur Lima.

Voilà comment s’achève la fin de mon voyage dans le pays…par une belle rencontre…

Etape 5 : Le lac Titicaca

Au départ, je devais admirer le lac Titicaca du côté péruvien (Puno) et faire la Isla Taquile. Finalement, en discutant avec d’autres visiteurs qui m’ont fait un éloge de Copacabana, j’ai opté pour la Bolivie.

Les aléas du voyage...quand on est seule!

A l’agence où j’ai acheté mon billet à Cusco, on m’avait assuré que le bus était direct.
A un moment, le bus s’arrête au milieu de nulle part, le long d’une route à la «  Bagdad café ». Plus désertique cela n’existe pas, avec une espèce da cabane en taule et rien d’autre.
Là, un combi (minibus) au rétroviseur branlant, nous attend. Le conducteur commence à mettre les sacs sur le toit et je me demande bien comment ils vont tenir, vu l’état des routes et la conduite péruvienne.
Finalement, le conducteur installe une espèce de vieux filet percé par-dessus et c’est parti !
Je me retrouve coincé à l’avant entre le levier de vitesse et le conducteur et une autre touriste. A chaque fois que le conducteur repassait en deuxième mon genou en prenait un coup…

Policia y aduana

A la douane c’est un peu compliqué !!! Tout le monde doit récupérer son sac et aller à la Policia pour faire tamponner le papier que l’on reçoit à l’aéroport, puis à la douane pour faire tamponner le passeport.

Conseil : Gardez-le toujours le papier de l'aéroport sur vous !
Dans mon cas, je ne l’avais pas. Je l’avais laissé à l’association et j’ai du payé 5 dollars, ce n’est pas grand-chose  mais lorsque l’on n’a pas d’argent cela devient problématique.

Une touriste belge me prête de l’argent et je lui ai rendu plus tard en bolivianos.

Autre conseil : Gardez toujours de l’argent sur vous.
Je ne voulais pas retirer d’argent au Pérou avant d’aller en Bolivie mais finalement c’était une erreur. Il y a toujours possibilité  de l’échanger.

Après, de la douane, il faut marcher jusqu’à l’arche pour passer en Bolivie.
Je retrouve les 4 belges et une allemande et un couple franco-péruvien. Tous, me parle de la Isla del sol et me dise qu’il faut y aller. 


La Isla del Sol 

Faire attention :

Nous décidons de prendre 2 chambres de trois personnes avec les 4 belges et l’Allemande pour payer un peu moins cher. Les filles repartaient plus tôt que moi le lendemain.
Au moment de partir, je décide d’aller payer ma nuit. Une petite mamie au comptoir me demande 75 bolivianos. Je lui explique que mes colocataires sont partis avant moi, qu’elles ont payé 25 bolivianos chacune et qu’il ne reste seulement que ma part.  La mamie insiste et là j’arrive à m’énerver en espagnol et lui demande de regarder le registre. J’observe donc que chacune des filles ont signé le registre et qu’elles ont belle et bien payé. La mamie après cela me demande plus que 25 bolivianos…je préfère !!!


Pile ou Face :

Je décide de prendre mon billet pour la Isla del sol. Le Vendeur me demande si je veux aller au nord ou sud. Je décide d’aller au sud de l’île qui est moins loin.
Mauvaise pioche : Le sud de l’île est beaucoup plus touristique que le nord et beaucoup plus cher. En plus l’hôtel Wyricocha (pas cher et conseillé par mes amis colombiens) se trouvait au nord.

J’arrive sur l’île et là, je commence a avoir le mal du pays et ma solitude commence à me peser ainsi que mon sac.
Un bolivien me demande 5 bolivianos pour avoir le droit de poser le pied sur l’île et pour visiter deux temples que je n’ai jamais trouvé. 5 bolivianos c’est rien du tout, c’est juste le principe qui  m’énerve. En achetant le billet, personne ne dit rien…une certaine sensation d’être pris au piège.
Après cela, une nuée d’enfants arrive pour vous aider à porter notre sac  et nous conduire à un hôtel. Ils sont très insistants et c’est leur travail, donc si vous accepter il faut payer.
Moi, j’ai repéré un hôtel depuis le bas pas très loin, je décide d’y aller seule.

En fin d'après midi, je décide d’aller acheter des fruits. Pour en acheter, il faut aller en el « pueblo » (au village) tout en haut de l’île. Là, je croise des femmes qui remontent leurs affaires à dos d’âne, des alpaguas, c'est très escarpé mais pas de problème pour elles…(Je ne dirais pas la même chose pour moi, même après avoir effectuer l'ascension de Machu Picchu.)
Je rencontre une brésilienne et lui propose de marcher ensemble le lendemain pour tenter de trouver ces fameux temples.
Concernant les différents sites il n’y a aucune indication sur l’île. Tout est fait pour payer les services d’un guide.

Je la raccompagne à son hôtel puis je me perds. Je pars tout simplement du mauvais côté et me retrouve à l’autre côté de l’île (pour le coup juste à côté du mien). Je décide de descendre jusqu’en bas car je vois un vieux monsieur dans son bateau. Je lui explique que je suis perdue et lui demande combien il veut pour  me ramener à bon port.  Il commençait à faire nuit, très froid et surtout j’étais en tongues (il y a des moments ou je ne supportais plus mes chaussures de marche). Il  m’explique  qu’il faut que je remonte  et que c’est juste en direction de l’église.  A ce moment là, je vois très bien l’église mais je n’ai vraiment le courage de remonter et surtout j’ai peur de ne pas avoir bien compris les indications et de me retrouver toute seule en pleine nuit. Je lui donne 20 bolivianos et il me ramène sans problème.

Le deuxième jour :

Le deuxième jour a été meilleur que le premier. J’ai marché avec ma brésilienne qui est repartie en début d’après midi. Je décide d’aller à la rencontre des 2 temples que je n’ai jamais trouvé. Je connais mieux l’île et j’ai compris pourquoi je m’étais perdue la veille donc je  m’aventure un peu plus loin.

Instant photographique :

En  me promenant, je tombe sur une petite maison et deux enfants jouant dans la cour. Ils me disent « bonjour » et me regarde avec de grand yeux qui avaient l’air de dire « elle est bien rouge, celle-ci » (car j’avais pris quelques coups de soleil). J’avais bien envie de les prendre en photo mais je n’ai pas trop osé et j’ai continué ma route.
En revenant sur mes pas, pour retrouver mon hôtel, je repasse devant la maison. Là, il sorte tous les trois avec la petite sœur  en plus et me demande « un caramelo, por favor ». Avec mes 6 bananes, 2 pommes et un paquet de céréale pour mon séjour sur l’île j’étais loin d’avoir des bonbons dans mon sac. Je leur ai donc proposé de les prendre en photo et de leur donner. Ils étaient trop intrigués et ont vraiment joué avec moi durant ce moment.
Le même moment, toujours aussi magique au moment de leur imprimer les photos….

Etape 4 : Le retour sur Cuzco

Après une matinée dans ce magnifique endroit, je suis rentrée en train jusqu’à Ollantaytambo.
Dans la gare d’Aguas Calientes, il y a un wagon spécial pour les touristes et un autre pour les autochtones. C’est un peu particulier comme sensation, cette impression que nous ne pouvions pas nous mélanger. J’ai dû dire au revoir à une famille péruvienne très sympathique qui m’a expliqué le chemin de la gare  et avec qui j’aurais bien aimé discuter davantage.

Arnaque :

Je monte dans le wagon et je m’installe à ma place. Là, un jeune homme m’explique qu’il a la même place que moi. La dame qui s’occupe de placer les personnes vient vers moi et me demande mon passeport. Il s’avère que mon billet correspond bien à mon nom et le jeune homme a le même billet que moi… Il y a donc deux billets au nom de « Maude Duvois » (mais il en existe qu'une seule!). La dame parle à sa collègue  « Es la verdadera Maude Duvois » puis elle demande au jeune de la suivre. Je ne sais pas vraiment ce qui s’est passé pour lui et si c’est une arnaque ou une simple erreur. 

Conseil : Vérifiez toujours que les billets que vous achetez soient bien à votre nom…

Nous arrivons à Ollantaytambo. Là, il y a une quantité phénoménale de minibus, avec une quantité phénoménale de pancartes avec des noms improbables comme le mien qui s’est transformé en « Maodi Dovois » quelque chose comme cela…
Finalement je suis rentrée à 1h du matin sur Cusco.
J’avais réservé la nuit à mon hôtel où j’ai pu laisser mes affaires (cela se fait dans tous les hôtels au Pérou) et arriver à cet horaire sans problème.

vendredi 29 juillet 2011

Etape 3 : Trek dans la région de Cusco


Ce qu’il faut savoir, c’est que sur la Plaza de Armas il y a énormément de guides proposant des excursions à la journée ou des treks de trois-quatre jours. Il y a énormément d’agence  proposant ces services et tous à des tarifs très compétitifs.

Je voulais absolument faire  le trek traditionnel, mais malheureusement, il faut s’y prendre très tôt (3 à 6 mois à l’avance). Pas plus de 500 personnes par jours peuvent cheminer sur el Camino de los Inkas.
Ce trek  s’effectue dans la montagne et l’on peut observer de nombreuses ruines. J’ai rencontré une personne qui l’a effectué. Elle m’a dit qu’ils étaient un groupe de 13 personnes et qu’il y avait 19 porteurs plus un guide.
Pour ce genre  de trek mieux vaut payer un peu plus cher car la condition de travail des porteurs en dépend.

Voulant absolument effectuer l’ascension du Machu Picchu, j’ai donc décidé  de faire un autre trek de 4 jours et de 3 nuits : l’ « Inka Jungle Trail and Bikking to Machu Picchu »
Un guide, du nom de Cesar, vient vers moi et m’amène dans son agence pour me proposer  ce fameux trek. 4 jours de trek, 3 nuits en auberges, 3 desayunos (petit déjeuner), 3 almuerzos (déjeuner), 3 cenas (Dîner) et le retour sur Cuzco en train (jusqu’à Ollantaytambo) puis en bus (jusqu’à Cuzco).
Il me demande si je suis étudiante et là je n’ai pas de carte.

Un conseil : Faites-vous faire la carte ISIC (carte étudiante internationale). Elle permet d’obtenir des tarifs préférentiels.

Je lui explique ma situation, ce que je fais en ce moment et l’action que je vais effectuer en août à CIMA. De 450 soles, tarif étudiant je suis passée à 400 soles, en insistant un peu. Mes trois compagnons colombiens ont payé la même somme.

Il m’explique qu’il n’y a pas de porteur pour ce trek et que l’on n’a pas besoin  d’emmener énormément de chose si ce n’est un change et quelques affaires pour se laver (et bien sur dans mon cas, un appareil photo qui prend toute la place dans le sac à dos !)

Petites appréhensions :

La veille de mon départ, je rencontre trois français (un père et sa fille et un ami à eux), qui m’invitent à prendre un verre de vin après mon repas. Je leur ai parlé du trek que j’allais faire  et quand je leur ai annoncé le prix que j’ai payé ils ont vraiment été étonnés par le prix. 400 soles  (environ 100 euros) ce n’est pas très cher.
Durant la nuit je me suis demandé quelles allaient être les mauvaises surprises… Petite crise de Paranoïa, quand même !!!

Le lendemain el Señor Reloj despertador (le monsieur réveil) de mon hôtel vient me réveiller à 6h30.
J’avais rendez-vous à 7h30, personne n’arrive, j’attend un moment et demande à Yolanda si elle peut appeler l’agence pour moi. Elle m’explique au départ que le numéro n’existe pas, elle essaye sur le portable et personne ne répond. Je vous laisse imaginer à quel degré de Paranoïa j’étais à ce moment là, en me disant « non, c’est une blague ! »
J’ai attendu une demi heure environ, et après un coup de téléphone de l’agence pour m’expliquer qu’un guide allait venir. Yolanda me sourie et me dit « Quieres estar tranquila, amiga » et oui j’étais un peu plus tranquille après cela.

1er jour :

Nous étions 8 : 4 tchèques, 3 colombiens et une française.
Nous avons pris un mini bus et sommes passés par Chinchero, Urubamba, Ollantaytambo et Abra Malaga.
Nous sommes partis de Abra Malaga (4350m) pour descendre jusqu’à Santa Maria (1430m) en vélo, ou devrais-je dire en bicyclette péruvienne.
Là, j ai commencé par comprendre pourquoi 400 soles seulement.
Je ne peux pas trop décrire l’état des vélos si ce n’est qu’ils étaient un peu trop petits, un peu trop rouillés et un peu trop vieux.
Sincèrement, heureusement que c’était de la descente…
Nous partons avec casques et gilets  réfléchissants. 5 minutes après notre  guide a rencontré un problème avec son vélo, le camion balai le récupère et là plus de guide du tout pendant tout le trajet. Bon, nous ne  pouvions pas nous perdre il n’y avait qu’une seule route.

Un peu plus tard, mon pneu arrière est dégonflé « una espina », chambre à air percée, le camion balai me récupère et là mes deux compères réparent la chambre à air avec les moyens du bord, une vieille rustine usagée et c’est reparti !!!!
…Pour 5 minutes seulement, mon pneu est de nouveau dégonflé, ils décident donc d’utiliser la chambre à air encore valable du vélo du guide. Cette fois-ci c’est bon, plus de problème jusqu’à Santa Maria (1430m).
En bas, les trois colombiens m’attendent et m’expliquent que les freins d’un de leur vélo ont lâché. Finalement, je me suis dit que je n’étais pas si mal lotie que cela.

Situation loquace

Notre guide nous appelait « Chico, chicas » et j’avais plutôt l’impression que c’était lui le « chiquito ». Je lui demande son âge  (20 ans) je lui donne le mien et après cela il nous appelait par nos prénoms. Lorsque je lui ai demandé son  prénom, le 1er soir, il me  répond «  Guido » et là je n’ai pas compris. Dans ma tête, je pensais que « Guido » signifiait « guide ». J’ai alors demandé à mes compagnons de route pourquoi il ne voulait pas me donner son prénom et pourquoi il voulait que l’on appelle « guide » (peut être pour garder une certaine distance me disais-je dans ma tête). Les colombiens m’ont expliqué que Guido est son prénom et qu’un guide se dit « un guia ». Je me suis retrouvée un peu niaise  sur le moment, mais, après coup ce genre de situation est très drôle.


2ème jour :

Ce qui me rassure pour ce deuxième jour c’est que j’ai fait la révision des 100000kms et je suis sûre de l’état de mes pieds! (contrairement au vélo de la veille)
Aujourd’hui départ à 7h de Santa Maria (1430m) jusqu’à Santa Teresa (1900m), soit 28 kms et 8 heures de marche dans la montagne.
Quelques feuilles de coca  dans la bouche, l’appareil photo autour du cou est s’est parti… Doucement mais  sûrement !

1ère étape :
Avec mes trois compagnons colombiens, nous nous sommes arrêtés dans la montagne chez Jimjam, un indien Quechua, qui nous raconte plein d’histoire sur les croyances indiennes et sur les conquistadors. C’est assez touristique, tous les groupes passent par là pour rejoindre l’étape suivante mais ce n’est pas inintéressant pour autant.

Instant photographique 

J’ai demandé à Jimjam si je pouvais le prendre en photo contre photographie. Il accepte.
Voyant cela, une femme du village voisin me demande si je peux photographier sa fille pour avoir un souvenir. J’accepte sans problème et là, je la vois courir à une vitesse inimaginable et le sourire aux lèvres, (sans doute pour ne pas me faire attendre de trop).

Contradiction 

 Jimjam nous raccompagne pour nous expliquer le chemin afin de rejoindre l’étape suivante. (Car notre guide a du rattraper  les 4 tchèques qui se sont trompés de chemin).
Jimjam nous a expliqué que le chemin sur lequel nous marchions,  Che Guevarra  l’a empreinté.
Nous nous disons au revoir et plus tard Guido notre guide nous retrouve. Lui, nous explique que c’est impossible car ce chemin est ressent.
Du coup, je ne sais pas qui croire mais j’opte pour la première explication, plus fabuleuse à mon goût.
Nous nous arrêtons dans un petit coin de paradis pour manger et pour nous reposer (hamacs et compagnie), puis repartons.

Pharmacie de voyage 

L’après midi,  notre guide a été très malade (diarrhée, mal de tête), je lui donne du smecta et un doliprane 1000. Le soir il s’en va à la clinique la plus proche et nous continuons le chemin  jusqu’à Santa Teresa. Cela dit, il y avait énormément de touriste et de guide, nous ne pouvions pas nous perdre.
L’importance d’avoir une bonne pharmacie sur soi. A défaut de l’avoir utilisé pour moi elle a été nécessaire pour d’autre.

3ème jour :

Départ de Santa Teresa (1900m) à 7h30 jusqu’à Aguas Calientes (1990m), soit 20 km et 6 heures de marche.

Condition des guides au Pérou

Notre guide s’est bien reposé cette nuit et le smecta  s’est avéré utile. Le lendemain il s’est encore excusé.
Sur le chemin nous avons pas mal discuté sur la condition des guides, le salaire, les études à poursuivre.  C’est un travail assez dur physiquement et précaire.
 Notre guide gagne 200 soles pour une excursion de quatre jours avec 8 personnes payant en moyenne 400 soles. Je vous laisse faire les comptes. La part du gâteau  n’est pas très grosse.

4ème jour : « Poco a poco, vamos lejos », « Petit à petit, on va loin » Proverbe péruvien

 Départ d’Aguas Calientes (1990 m) à 5 heures du matin pour rejoindre le Machu Picchu (2430 m) avant le lever du soleil. Je ne pourrais pas vous dire combien de kilomètres  j’ai parcouru, ni combien de marche plus ou moins grande j’ai monté…. Je peux juste vous dire que se fut physiquement intense.
Nous partons le matin lampe frontale sur la tête et ojas de coca (feuille de coca) dans un coin de la bouche.
 Il pleut un tout petit peu, ne fait pas bien chaud et au bout de 5 marches la sueur ruissèle sur mon front, le souffle court  je monte les marches une à une. Mon sac à dos me paraissait terriblement lourd.

Las Ojas de Coca

Je peux maintenant dire que les feuilles de coca ont réellement un effet bénéfique. Bien sûr, ce n’est pas aussi flagrant que la potion du Druide Panoramix. Mais lorsque j’en prenais, je ne me disais pas «  c’est facile ou difficile », je marchais sans me poser de question, automatiquement sans me décourager et sans en avoir marre, comme si de toute façon c’était la seule et unique chose à faire. Les quelques fois où  j’ai marché sans en prendre, j’ai trouvé la marche plus difficile et ne pensais qu’à l’effort et à la difficulté sans trop  arriver à apprécier le reste.

Le trek : une expérience unique

L’ascension du Machu Picchu est le symbole de cette aventure péruvienne. J’ai vraiment eu la même sensation tout au long de cette année. Certains moments où les démarches entreprises stagnaient et à d’autres moments où mes demandes aboutissaient (ce qui m’a donné énormément d’énergie pour continuer). La sensation à l’arrivée est tellement forte, se dire que l’on a réussi à se dépasser. Cela reste une expérience parmi tant d’autres et  il n’y a rien d’exceptionnel, les incas l’ont cheminé bien avant nous mais c’est réellement enrichissant.
C’est pour cela qu’une fois en haut nous avons effectué l’ascension de la Montana del Machu Picchu de la même altitude que Waynapicchu (2700m).
Des marches des marches et encore des marches mais cela en valait la peine…une vue sans pareil !!!!

jeudi 28 juillet 2011

Etape 2 :Cuzco

Après 21 heures de voyage, il faut que je cherche un hôtel. Sur le guide, le 1er est le moins cher mais el señor Donato m'a conseillé le deuxième, un peu plus cher mais beaucoup plus près de la Plaza de Armas  (centre ville) et donc plus sûr.
Je n’hésite pas à demander la direction de l’ hostal Suecia II de la rue Tecsecocha, mon sac sur le dos j’ai hâte de me poser un peu.
Cuzco est vraiment dynamique et il y a énormément de monde. La plaza de Armas est vraiment le cœur de la ville. Les petites mamies discutent, les amoureux se bécotent, les élèves  se retrouvent après la classe sans oublier les guides proposant des excursions et bien évidemment une tripotée de touristes. Il y a de nombreux bancs pour s’asseoir, sorte de salon extérieur favorisant la rencontre et de magnifiques monuments encadrant ce bel endroit.


Échange photographique 

Après m’être installée à l’hôtel, je décide de me balader et de commencer mon reportage photographique.

Première approche 

J’observe trois jeunes, deux frères et sœur et leur cousin vêtu de leur uniforme de classe.
C’est impressionnant, école privée comme école publique tous les élèves sont vêtus d’un uniforme (au Pérou comme beaucoup d'autres pays en Amérique latine). Le côté pratique c'est que l’on peut se repérer dans le temps (surtout lorsque l’on n'a pas de montre, comme moi) grâce à tous ces jeunes aux uniformes différents crapahutant dans les rues de Cusco à la sortie des classes vers 16h30-17h. 
Pour revenir à mes trois écoliers, j’ai envie de les prendre en photo mais j’avoue avec un reflex et un téléobjectif ce n’est pas tellement discret.
Je décide d’aller vers eux de discuter et de les connaître davantage. Je leur ai demandé si je pouvais les prendre et leur ai proposé en échange de leur imprimer à chacun une petite photo (avec ma super imprimante Polaroïd !!!). Sans hésiter, ils ont accepté et je voyais déjà sur leurs visages une certaine interrogation. Au moment où j’ai sorti l’imprimante j’ai vu une petite lueur dans leurs yeux  et beaucoup de joie. Une image qui sera gravée à jamais dans ma tête (à défaut d’être gravée sur la  carte SD). Il y avait vraiment de beaux portraits à faire à ce moment là, mais mon appareil était déjà sollicité pour imprimer la photo. Les enfants courent rejoindre leur père et montrent la photo. J’attends un peu et je vois de loin le père qui me fait un signe de la tête en guise de remerciement.

La même soirée, je réitère mon expérience dans un petit restaurant où les deux enfants du restaurateur s’amusent vers mon carnet de voyage. La petite fille découvre le dessin (une tortue)  que m’a offert Janhs et veut absolument que je lui donne. Je lui explique que c’est un cadeau et comme idée je lui propose de lui donner une photo. J’avoue cela me démangeait de les prendre en photo et le prétexte était de circonstance. J’ai eu ma photo et la petite fille a eu son cadeau...

Tôt le matin

Depuis que je suis au Pérou, je suis assez matinale. Ce qui m’arrange car c’est l’hiver et les journées sont courtes.
En cherchant une agence (que m’a conseillé Yolanda la petite dame de l’hôtel) pour faire le trek du Macchu Picchu, je tombe sur une petite place remplie d’enfants vêtus de costumes traditionnels. De nombreux enfants de l’école maternelle et primaire de Cuzco et des districts alentours. Des masses de photos s’offraient à moi, mais bizarrement j’ai eu du mal à sortir l’appareil. Je voyais de nombreux touristes alpaguer les enfants en leurs demandant une photo et je ne sais pas pourquoi, cela m’a un peu dérangé. J’ai toujours cette impression qu’en prenait une photo sans rien demander  je vole quelque chose à mon sujet (de photographie).  Il y a quelques photos que j’ai pris de loin mais en général j’essaye de discuter avec la personne,(surtout pour des plans rapprochés comme des portraits) de la connaître et de lui donner une petite photo en échange.

Photo contre argent 

Dans la rue à Cuzco, de nombreuses femmes se baladent avec un lama ou des agneaux et proposent aux touristes  d’être pris en photo avec eux pour quelques soles. Tout  cela, en connaissance de cause (pour les touristes).
Sur cette fameuse place, je décide de demander à un petit garçon de le prendre en photo, il accepte sans problème, semble être plutôt content et sa mère pas très loin de lui n’y voit pas d’inconvénient. Après l’avoir pris en photo, sa maman lui chuchote quelque chose à l’oreille et le petit garçon me demande aussitôt si  je peux lui donner de l’argent.  Je lui propose plutôt de lui échanger une photo et il avait l’air plutôt intrigué et d’accord avec le "deal". Je sors l’imprimante et là plus de batterie ! Je lui ai donc donné 2 soles, pas le choix !

jeudi 14 juillet 2011

L immersion culturelle commence...

Mardi 12 juillet,


Ce matin c'est le grand départ  à la rencontre des gens...

Etape 1 : Lima

Je prends le bus de Cieneguilla et je m'arrête à « la oficina » Cruz del Sur pour acheter mon billet. D’après les volontaires de CIMA c'est la compagnie la plus sûre.
Je décide d'aller à l'ambassade en taxi pour prévenir de mon arrivée sur le territoire péruvien.

Je rencontre Magdalena (franco péruvienne), on commence à discuter et  c'est là que mon immersion linguistique a débuté. Elle m'a d'abord proposé de manger ensemble à la Plaza de Armas puis nous avons pris le bus_ j'avoue toute seule j'aurais pris le taxi.

La circulation à Lima est très impressionnante.
Les microbus font la course entre eux !! Il y a un conducteur et une personne vers la porte est chargée de dire la direction à chaque arrêt, de faire monter les gens et de récupérer la monnaie. Les gens doivent se dépêcher de descendre et de monter c'est vraiment la course. Le bus est vraiment un bon moyen de côtoyer la population mais à Lima et pour les étrangers c'est très compliqué.

Nous avons passé la journée ensemble et Magdalena m'a aidé à reprendre un bus pour aller jusqu'à la oficina. Elle  s'est chargée de dire au conducteur que je m'arrêtais à la station Cruz del Sur. Et après le conducteur a demandé à la Señora Anna (une passagère qui descendait au même endroit que moi) de m'expliquer le chemin. Et oui il ne faut pas perdre de temps et mon espagnol étant encore fragile c’était judicieux de la part du conducteur. J'ai échangé quelques mots et je suis partie prendre le bus.

A partir de ce moment là, j'ai rencontré un péruvien d'environ 70 ans, Señor Donato. Il se trouve que l'on s'est retrouvé à coté dans le bus. On a discuté et il m'a donné son numéro de téléphone para "cualquier cositas" et au cas où j'aurais besoin de quelque chose. Du coup, j'en ai profité pour lui demander si l'hôtel où je voulais aller était sûr...

Le "soroche" ou mal des montagnes.

Pendant le voyage en bus, nous avons traversé les Andes. Un moment dans la nuit, je ne me suis pas sentie très bien (ma tête tournait, j'ai eu très chaud). Le temps pour moi de dire « me siento mal » et un passager m'a mis de l'essence d'une plante sur les doigts et m'a dit de le respirer, mon voisin m'a dit de bien me couvrir et un autre m'a donné « una pastilla » pour ne pas vomir...Le mal est passé très vite. J'ai dormi quasiment pendant tout le reste du trajet.

Voyager seule...

Finalement, on n'est jamais vraiment seule. Il suffit de regarder autour de soi, d'être humble et de ne pas hésiter à demander un renseignement ou d’entamer la discussion. De ce que j'ai pu voir jusqu'à présent les péruviens sont très accessibles. La seule chose qui est difficile lorsque l'on voyage seule, c'est que l'on s'attache aux gens et leur dire Au revoir est toujours un moment un peu délicat. Concernant mon voisin, je lui ai demandé une photo et du coup je lui ai imprimé sur papier (avec une mini imprimante polaroid)

dimanche 10 juillet 2011

Premières impressions



« La vida de CIMA »

La première matinée à CIMA a été assez courte, je me suis réveillée à 8 heures…Depuis mon lit j’entendais l’agitation matinale du centre… la musique et les cris des enfants en train de jouer au football…
J’ai vraiment cette impression depuis que je suis ici que ces jeunes sont pleins de ressources intérieures et qu’ils ne vont pas arrêter de me surprendre. CIMA est un endroit chargé de vie.

«Una  encuentra comica »


Mario, el senor director de CIMA, est venu faire connaissance. Il m’a demandé mon prénom et là …c’était vraiment compliqué. Je lui ai dit, il a essayé de le prononcer avec un visage caricaturant le mien…c’était vraiment très drôle : ça a donné « Modo, Moda ».
J’ ai écrit mon prénom et « Maude » est devenu « Maoudé ». Il m’a demandé si j’avais un deuxième prénom mais n’en ayant pas ce sera Maoudé pour le reste du séjour. D’ailleurs les enfants appellent les adultes par leurs prénoms ou « señor ou señorita ».
J’ai commencé par lui proposer de trouver un surnom mais il m’a expliqué que ce n’était pas très favorable pour garder une certaine distance avec les jeunes du centre surtout avec les plus âgés  qui peuvent avoir jusqu’à 18 ans.

« El centro »


Plus tard dans la matinée, je suis descendue et j’ai rencontré Maria Rosa une éducatrice qui s’occupe des enfants de 7 à 12 ans. Elle m’a montré le pavillon des petits. Les jeunes sont regroupés dans différents pavillons selon leurs âges. Il y a 73 jeunes en ce moment et dans le pavillon des petits il y a 5 enfants : Andres, Enrique, Jhans, Owen et Josue.
Les enfants m’ont chanté une chanson et d’après ce que j’ai compris ils ont hâte de se déguiser pour rire beaucoup.

La hiérarchie est très importante à CIMA et prendre de la distance avec les jeunes est très importante. La plupart sorte de la rue, certains sortent  de réseau de prostitution. Les adultes ont une obligation vestimentaire pour éviter tous malentendus.
La religion est très importante, avant chaque repas il y a la « oracion », certains jeunes vont faire leurs premières communion et  l’éducatrice leur fait le catéchisme, le dimanche matin il y a la « mesa » à 10 heures et les enfants partent à pieds jusqu’à l'église à 9 heures.

« Imersion linguistica »

J’ai quelques difficultés de compréhension. Les enfants parlent vite et n’articulent pas forcément très bien. En plus, l’espagnol  n’est pas tout à fait le même que celui que l’on apprend en cours. Du coup j’appréhende mon atelier théâtre. Les enfants me paraissent très créatifs et motivés et je pense que c’est moi qui vais être un peu dépassée.

J’ai une vague impression que plus les journées passent et plus j’ai du mal à comprendre alors que cela devrait être le contraire. C’est assez frustrant de ne pas comprendre toutes les subtilités. J’ai l’impression de me concentrer un maximum  pour comprendre le minimum.


« La Montaña Rosa »

Los Incas
Pour tous les animateurs et animatrices, l’encadrement ici n’est vraiment pas le même que chez nous. Là, je me rends compte que je suis vraiment ailleurs.
Derrière le centre, il y a les montagnes désertiques et un site archéologique de l’époque pré colombienne. Nous sommes allés nous promener jusqu’à la Cruz. Depuis ma chambre, la Cruz ne me paraissait pas très loin mais je vous laisse deviner la suite. On part à 17h et étant l'hiver au perou il fait nuit à 18h30.           
                                       

On part avec les 5 niños et Maria Rosa  sans pharmacie avec une toute petite lampe de poche qui éclaire à peine. Moi j’avais mes chaussures de marche, les enfants avaient des petites savates de rien de tout. Ils ont crapahutés sans problème, à des endroits il fallait quasi escalader  (con las cuatro patas) et moi, dans ma tête je me disais « mais comment on va pouvoir redescendre » et de nuit en plus…Bon je l’ai fait mais j’avais l’air bien ridicule et j’ai senti une vague d’humilité m’emporter.


Nous nous sommes arrêtés à un endroit où les enfants avaient fait une cabane. Là, ils ont utilisé des cartons pour descendre la pente. C’était assez drôle après coup de voir leur fond de culotte tout blanc mais sur le moment j’ai eu un peu peur.



« Para hacer muchos sueños »

A l’aéroport de Madrid, j’ai trouvé la collection des « Monsieur et Madame » en espagnol. J’adorais ces petits livres quand j’étais petite et j’ai craqué je les ai tous acheté. Au total ça fait une douzaine de petites histoires. Le soir, j’ai proposé à Maria Rosa de leur lire deux histoires « Don Dormilon » et « Don Feliz ». J’ai amené les livres et ils ont adorés, ils ont commencé par les regarder et le petit Jhans en a lu un. Après la première histoire, j’ai eu le droit à des applaudissements mais les petits se sont endormis avant la fin de la deuxième histoire. Le lendemain, ils m’ont demandé combien d’histoire je leur avais lu.
Après ce moment magique, il me semble avoir fait de beaux rêves...