dimanche 10 juillet 2011

Premières impressions



« La vida de CIMA »

La première matinée à CIMA a été assez courte, je me suis réveillée à 8 heures…Depuis mon lit j’entendais l’agitation matinale du centre… la musique et les cris des enfants en train de jouer au football…
J’ai vraiment cette impression depuis que je suis ici que ces jeunes sont pleins de ressources intérieures et qu’ils ne vont pas arrêter de me surprendre. CIMA est un endroit chargé de vie.

«Una  encuentra comica »


Mario, el senor director de CIMA, est venu faire connaissance. Il m’a demandé mon prénom et là …c’était vraiment compliqué. Je lui ai dit, il a essayé de le prononcer avec un visage caricaturant le mien…c’était vraiment très drôle : ça a donné « Modo, Moda ».
J’ ai écrit mon prénom et « Maude » est devenu « Maoudé ». Il m’a demandé si j’avais un deuxième prénom mais n’en ayant pas ce sera Maoudé pour le reste du séjour. D’ailleurs les enfants appellent les adultes par leurs prénoms ou « señor ou señorita ».
J’ai commencé par lui proposer de trouver un surnom mais il m’a expliqué que ce n’était pas très favorable pour garder une certaine distance avec les jeunes du centre surtout avec les plus âgés  qui peuvent avoir jusqu’à 18 ans.

« El centro »


Plus tard dans la matinée, je suis descendue et j’ai rencontré Maria Rosa une éducatrice qui s’occupe des enfants de 7 à 12 ans. Elle m’a montré le pavillon des petits. Les jeunes sont regroupés dans différents pavillons selon leurs âges. Il y a 73 jeunes en ce moment et dans le pavillon des petits il y a 5 enfants : Andres, Enrique, Jhans, Owen et Josue.
Les enfants m’ont chanté une chanson et d’après ce que j’ai compris ils ont hâte de se déguiser pour rire beaucoup.

La hiérarchie est très importante à CIMA et prendre de la distance avec les jeunes est très importante. La plupart sorte de la rue, certains sortent  de réseau de prostitution. Les adultes ont une obligation vestimentaire pour éviter tous malentendus.
La religion est très importante, avant chaque repas il y a la « oracion », certains jeunes vont faire leurs premières communion et  l’éducatrice leur fait le catéchisme, le dimanche matin il y a la « mesa » à 10 heures et les enfants partent à pieds jusqu’à l'église à 9 heures.

« Imersion linguistica »

J’ai quelques difficultés de compréhension. Les enfants parlent vite et n’articulent pas forcément très bien. En plus, l’espagnol  n’est pas tout à fait le même que celui que l’on apprend en cours. Du coup j’appréhende mon atelier théâtre. Les enfants me paraissent très créatifs et motivés et je pense que c’est moi qui vais être un peu dépassée.

J’ai une vague impression que plus les journées passent et plus j’ai du mal à comprendre alors que cela devrait être le contraire. C’est assez frustrant de ne pas comprendre toutes les subtilités. J’ai l’impression de me concentrer un maximum  pour comprendre le minimum.


« La Montaña Rosa »

Los Incas
Pour tous les animateurs et animatrices, l’encadrement ici n’est vraiment pas le même que chez nous. Là, je me rends compte que je suis vraiment ailleurs.
Derrière le centre, il y a les montagnes désertiques et un site archéologique de l’époque pré colombienne. Nous sommes allés nous promener jusqu’à la Cruz. Depuis ma chambre, la Cruz ne me paraissait pas très loin mais je vous laisse deviner la suite. On part à 17h et étant l'hiver au perou il fait nuit à 18h30.           
                                       

On part avec les 5 niños et Maria Rosa  sans pharmacie avec une toute petite lampe de poche qui éclaire à peine. Moi j’avais mes chaussures de marche, les enfants avaient des petites savates de rien de tout. Ils ont crapahutés sans problème, à des endroits il fallait quasi escalader  (con las cuatro patas) et moi, dans ma tête je me disais « mais comment on va pouvoir redescendre » et de nuit en plus…Bon je l’ai fait mais j’avais l’air bien ridicule et j’ai senti une vague d’humilité m’emporter.


Nous nous sommes arrêtés à un endroit où les enfants avaient fait une cabane. Là, ils ont utilisé des cartons pour descendre la pente. C’était assez drôle après coup de voir leur fond de culotte tout blanc mais sur le moment j’ai eu un peu peur.



« Para hacer muchos sueños »

A l’aéroport de Madrid, j’ai trouvé la collection des « Monsieur et Madame » en espagnol. J’adorais ces petits livres quand j’étais petite et j’ai craqué je les ai tous acheté. Au total ça fait une douzaine de petites histoires. Le soir, j’ai proposé à Maria Rosa de leur lire deux histoires « Don Dormilon » et « Don Feliz ». J’ai amené les livres et ils ont adorés, ils ont commencé par les regarder et le petit Jhans en a lu un. Après la première histoire, j’ai eu le droit à des applaudissements mais les petits se sont endormis avant la fin de la deuxième histoire. Le lendemain, ils m’ont demandé combien d’histoire je leur avais lu.
Après ce moment magique, il me semble avoir fait de beaux rêves...

4 commentaires:

  1. quelle bonheur de te lire ma "maoudé"! à peine 3 jours que tu es arrivée et déjà tant de choses à raconter! gros bisous me belle Nana

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  2. Que de rencontres! Ne perds pas courage pour la langue, il faut un mois en immersion (d'après mon expérience) pour se sentir parfaitement à l'aise. Préviens-moi dès que tu auras fait ton premier rêve en espagnol! As-tu un petit carnet pour noter tous les mots que tu apprends?

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  3. Tu vas voir, ça va venir, la première semaine est souvent le cap à franchir ensuite ça va mieux...et comme tu as l'habitude de parler avec les mains, ça devrait aller tout seul au bout de quelques jours. Déjà de belles rencontres et des moments privilégiés avec les jeunes, c'est chouette. Continue!!!

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  4. Olalala comme ça fait plaisir de te lire ma Mômô! C'est une belle aventure! Ton petit chou :-)

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